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ar Salmoù

par Andrev

publié dans Ar Sent , Eglise , Feiz , Foi , Iliz , Pedenn , Salmoù

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Ra vezo komz ar C'hrist o chom en ho touez gant leunder; en em gelennit an eil egile, gant en em aliañ e pep furnez, kanit a-greiz-kalon da Zoue gant salmoù, meulganoù ha kanaouennoù en ur drugarekaat dindan lusk ar Spered. (Koloseidi 3,16)

Que la parole du Christ habite en vous dans toute sa richesse ; instruisez-vous et reprenez-vous les uns les autres en toute sagesse ; par des psaumes, des hymnes et des chants inspirés, chantez à Dieu, dans vos cœurs, votre reconnaissance. (Colossiens 3:16)

   

"Nous entrons dans une prière qui nous dépasse et nous avons la certitude que l’Esprit qui a inspiré ces formules nous entraîne bien au-delà de ce que nous pouvons espérer." Présentation du Livre des Psaumes – Frère Jean-Pierre Lauby

arroudoù / extraits...

« Les Psaumes nous sont donnés pour que nous apprenions à prier au nom de Jésus Christ» Dietrich Bonhoeffer

"Dans le livre des psaumes, on trouve l'avancement de tous et comme un remède pour la santé du genre humain. Il suffit de les lire pour avoir de quoi guérir les blessures de sa souffrance par un remède approprié. Il suffit de vouloir les considérer pour découvrir, comme dans un gymnase ouvert à toutes les âmes et comme dans un stade consacré à l'exercice des vertus, les différents genres de combats qui nous attendent ; et l'on peut y choisir celui auquel on se juge le plus apte et par lequel on remportera plus facilement la couronne." Ambroaz a vMilano / Ambroise de Milan, Commentaire du Psaume 1

"David nous a enseigné à chanter intérieurement, à psalmodier intérieurement ; c'est ainsi que Paul lui-même chantait, puisqu'il dit : Je prierai avec mon esprit, mais je prierai aussi avec mon intelligence, je psalmodierai avec mon esprit, mais aussi avec mon intelligence. David nous enseigne encore à orienter notre vie et nos actions vers la perspective des biens d'en haut, de crainte que le plaisir qu'on éprouve à chanter n'excite les passions du corps, car celles-ci, bien loin de racheter notre âme, l'appesantissent.

C'est ainsi que le saint Prophète David se rappelle que son âme doit psalmodier pour son rachat, lorsqu'il dit : Je jouerai le psaume pour toi, Dieu, sur la cithare, Saint d'Israël ! Mes lèvres jubileront lorsque je chanterai pour toi, et mon âme que tu as rachetée." idem

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"Les PSAUMES font partie des 46 livres de l’Ancien Testament.

De tous les livres de l’Ancien Testament, le livre des PSAUMES est le plus aimé, le plus lu, le plus cité. Il est comme le résumé de toute la BIBLE.

Le mot « PSAUME » vient d’un mot grec, utilisé 200 ans avant Jésus Christ, lors de la première traduction de la Bible, qui signifie « chanter en s’accompagnant d’un instrument à corde ». Ce titre regroupe un ensemble de 150 « poèmes » à travers lesquels s’est exprimée la prière du peuple d’Israël au cours de son histoire, et a remplacé le titre hébreu que le peuple Juif a conservé : « Le Livre des LOUANGES ».

Ces prières sont nées il y a près de 3000 ans, dans un peuple du Moyen Orient. Le peuple d’Israël n’a pas hésité à dire « tu » à Dieu et à faire entrer dans sa prière, sa propre histoire, sa propre géographie et toutes les institutions politiques ou religieuses qui étaient les siennes. Elle reste l’expression privilégiée du dialogue avec Dieu sur tous les chemins de l’histoire, dans le malheur comme dans la joie.

Nous devrions nous étonner qu’elles ne nous soient pas plus étrangères ! Cela tient à ce que les psaumes répondent aux besoins fondamentaux de tout croyant : personne ne peut s’en sentir exclu. Ils nous apprennent à prier. Les psaumes reflètent les mille et une situations de la vie : les joies familiales (Ps 128), le travail (Ps 127), la récolte (Ps 67), la libération (Ps 126), la maladie (Ps 41), la

vieillesse (Ps 71), l’exil (Ps 137), les fausses accusations (Ps 17)... D’ailleurs ces situations sont souvent évoquées sans trop de précision, ce qui permet à chacun de se projeter plus facilement dans cette prière, même s’il ne vit pas exactement la même chose (cf. Ps 107)...

En parcourant le Livre des Psaumes, témoin encore vivant, encore actif, de l’amitié de Dieu pour son peuple et porteur, aujourd’hui encore, de la réponse du peuple à l’amitié de Dieu, on reste impressionné par le lien étroit qui existe entre le fidèle et son Seigneur. Jésus en sera la réalisation parfaite !

Jésus a prié tous les psaumes : il les savait sans doute par cœur. Il les a priés jusque sur la croix ; après sa résurrection, sur le chemin d’Emmaüs (Luc 24,44) il en a fait un des aspects de son enseignement. Il y a plus de 20 citations explicites du psautier, dans la bouche même de

Jésus. Les premiers chrétiens s’en sont servis pour décrire ses sentiments durant la passion, tout à la fois détresse et confiance (Mt 27,46 ; Lc 23,46). Ils y ont lu l’annonce de la résurrection (Ac 2,22-36).

Après lui, l’Église en a fait sa prière privilégiée. La liturgie des Heures est célébrée en permanence à travers le monde, non seulement par les prêtres, les moines, les religieux et les religieuses, mais de plus en plus par des familles, des couples ou des personnes seules, y compris beaucoup de jeunes, qui en font leur prière quotidienne.

C’est avec notre situation, notre tempérament, nos soucis, nos joies, nos peines, nos responsabilités, nos projets..., que nous avons à reprendre à notre tour ces mots antiques pour prier avec notre vie à nous... Priés par Jésus et par tant de générations de fidèles, nous pouvons nous les approprier en portant les intentions du monde entier. Nous entrons dans une prière qui nous dépasse et nous avons la certitude que l’Esprit qui a inspiré ces formules nous entraîne bien au-delà de ce que nous pouvons espérer.

Quand Jésus priait le « Seigneur » des psaumes, il s’adressait à son Père pour lui dire sa confiance  filiale, pour louer sa tendresse paternelle, pour lui transmettre les supplications des pauvres, des malheureux, des pécheurs. Ainsi chaque fois que nous prions un psaume, nous rejoignons la prière de Jésus à son Père, qui est aussi notre Père. Nous sommes sûrs que la prière de Jésus, à la synagogue de Nazareth ou parmi les collines de Galilée, ne contenait aucun sentiment de vengeance, ni aucun mépris des pécheurs ou des païens ; déjà les paroles séculaires des psaumes s’éclairaient de son amour, de son espérance en la venue du règne de Dieu.

Mais certains psaumes peuvent aussi être priés différemment : nous pouvons les adresser au Christ ressuscité. Les hymnes à la louange de Dieu, nous les chantons au « Seigneur Jésus ».

Lui qui est vivant auprès du Père, il a connu notre condition humaine et jusqu’à notre mort ; il peut écouter notre prière faite au nom de tous les hommes, ses frères, nos frères. Il est notre Rocher, notre Berger, notre Juge, notre Sauveur ; c’est lui l’Envoyé du Père qui partage désormais sa gloire.

Certains psaumes emploient des paroles violentes. Cette violence existe autour de nous... et même en nous sous notre vernis de bonne éducation. Elle n’est d’ailleurs pas forcément négative : il y a aussi de « saintes colères » et notre agressivité est une énergie qu’il faut canaliser. Ces psaumes peuvent nous apprendre plusieurs choses : reconnaître que nous avons des « adversaires », oser exprimer devant Dieu notre propre violence – toujours signe d’une souffrance-, la confronter à son regard sur nous et chercher comment lui-même regarde ces adversaires. C’est Jésus qui nous apprend à détester le mal, et non pas celui qui le commet.

En conclusion, le livre des PSAUMES est un miroir qui reflète tous les sentiments ou toutes les expériences de l’âme humaine : les joies, les craintes et les espoirs, les luttes, les échecs et les victoires. C’est un fleuve de consolation pour ceux qui pleurent. C’est aussi un jardin de fleurs odorantes et de fruits délicieux. C’est une harpe qui chante la prière et la louange, qui exprime la joie et la tristesse, la confiance et l’anxiété, la douleur et le réconfort, l’espérance et la crainte, et qui les harmonise dans l’expérience humaine. Car si ces psaumes sont parvenus jusqu’à nous, c’est qu’ils sont et demeurent, suivant la belle formule de St Augustin, « le miroir de nous-mêmes ».

Le Livre des PSAUMES commence par ces mots : «Heureux est l’homme ! » et se termine par «Alleluia !» : c’est entre ces deux expressions que doit pouvoir s’exprimer toute la vie de l’homme !"

Présentation du Livre des PSAUMES – Frère Jean-Pierre LAUBY

 

 

 

 

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