Saint Malo et son pays

Ganet e voe sant Mac'hloù e Lankarvan, e-doug beilhadeg Pask, lec’h ma a oa deut e vamm da bediñ ha ma voe desavet gant sant Brendan, en eil lodenn ar VIet kantved. Gant sant Brendan ivez e tiskennas war aodoù Breizh-Vihan, war enez Kezambr da gentañ lec’h ma voe dilojet ganto un aerouant, ha war lerc’h war enez Aaron, a zo deut da vezañ kêr Sant-Maloù. Alese e tiazezas, eñ ha e gumpagnuned, manatioù bihan ha bras war-zu koadeier ar Porc’hoed - e Gwern da skouer, nepell eus Plouarzhmael- lec’h ma roas dezho ar roue santel Juzighael kalz douaroù. An dachenn-se a zo deut da vezañ diwezhatoc’h eskopti Sant-Maloù, bet dispartiet etre tri departamant gant an dispac’herion.
Pa zec’has ar venec’h rak ar freuzioù viking e voe kaset relegoù sant Mac’hloù da Bariz, en iliz St-Jacques-du-Haut-Pas, hag ivez da mVonstrol-Bikardia, lec’h ma veze aozel bep bloaz gouelioù bras en enor da sant Mac’hloù.
Buhez sant Mac’hloù a voe embannet gant Gwenael an Dug, diwar e vuhez kentañ gant Bili ha skriturioù all e saozneg kozh.
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Saint Malo est né au monastère de Llancarvan (Pays de Galles) dans la nuit de Pâques, où sa mère était venue veiller et où il fut éduqué par l’Irlandais saint Brendan, dans la deuxième partie du VIe siècle. C’était aussi avec saint Brendan qu’il aborda aux rivages de la Britannia minor, sur l’ile Cézembre d’abord où ils délogèrent un dragon, puis sur l’île Aaron, devenue l'actuelle Saint-Malo intramuros. De là, saint Malo et ses compagnons fondèrent d’autres monastères petits et grands en se dirigeant vers les forêts du Porhoët – par exemple à Guer, près de Ploërmel -, où de nombreuses terres leur furent données par le roi Judikael de Domnonée, de sainte mémoire lui aussi. Ce grand domaine d’évangélisation devint plus tard l’évêché de Saint-Malo, qui perdura quelques neuf cents ans entre la baie de Saint-Malo et la Vilaine (Guipry), jusqu’à son démantèlement par l’administration française, avec l'assentiment du clergé concordataire.
On rencontre aussi abondamment la forme "Maclou" pour le nom de notre saint, dans l'ancien empire carolingien, notamment à Rouen.
Quand les moines ont fui la Bretagne devant les dévastations vikings, les reliques de saint Malo et bien d’autres furent les premiers objets qu’ils emportèrent avec eux, et c’est ainsi qu’elles furent conservées en l’église Saint-Jacques-du-Haut-Pas, à Paris, où encore à Montreuil-sur-Mer, en Picardie, où chaque année de grandes réjouissances s’organisèrent de nombreux siècles durant en l’honneur de saint Malo.
Une Vie de Saint Malo fut publiée par Gwenaël Le Duc, de vénérable mémoire, ouvrage magistral s’appuyant sur la Vita de Bili et aussi d’anciens manuscrits en vieux anglais qu’il put consulter en Angleterre. On y trouve aussi l’ancien hymne en latin en l’honneur de saint Malo, sans doute le plus ancien que nous ayons en ce qui concerne nos vieux saints; la musique, malheureusement, en a été perdue.

kantik / cantique de saint Malo:

Evurus hiziv Breizh santel
A lid gant drantiz doueel
Meuleudioù sant Mac'hloù benniget
Tad ar vro ha klod Breizh Izel!

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L'armorial du pays