Das Fest des Glaubens

« Benoît XVI (…) - en particulier dans son livre très connu « Das Fest des Glaubens » - (…) a expliqué en détail à quoi ressemblerait une réforme de la réforme (…) Le point principal qu’il a souligné était (qu’) il faut nous tourner à nouveau vers le Seigneur.

Cela est lié au thème (du) surnaturel, car la perte du surnaturel est un retournement de l’homme vers lui-même, une concentration sur lui-même. Elle est le cœur du naturalisme. Et cela se reflète très visiblement dans la manière de célébrer la messe face au peuple (versus populum) introduite après le Concile, et qui reste malheureusement la norme. Nous voyons cette manière de célébrer utilisée quasiment dans l’ensemble de la liturgie, et c’est le reflet de l’Église, le reflet de sa principale maladie qui est anthropocentrisme. Le réforme devrait consister d’emblée à se tourner de nouveau vers le Seigneur (…)

Il y a ce beau verset tiré des Psaumes (LXXXIV,7) : « Dieu, tournez-vous vers nous et donnez-nous la vie » : Deus tu conversus vivificabis nos. Nous aurons la vie – mais quelle vie ? Non pas la vie corporelle que nous avons déjà, mais la vie dont parle saint Jean dans son Prologue – la vie intérieure de la grâce, la vie du Christ, la vie surnaturelle, qui n’est pas visible, qui est éternelle, qui est le souffle de Dieu, cette vie-là. Et plebs tua laetabitur in te : « Et votre peuple se réjouira en Vous ». Et alors, nous aurons la joie. La vraie joie. Nous aurons la vie surnaturelle de Dieu dans nos âmes, telle est la vraie joie.

Dieu se tourne vers nous ; cela signifie logiquement que nous devons nous tourner vers Lui pour recevoir la Vie. Et cela doit être exprimé de manière visible dans la liturgie. »

Mgr Athanasius Schneider Christus vincit éd. Contretemps 2020