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La cane de Montfort

par Andrev

La cane de Montfort

Dun-n'Houadez

 
Ou comment Montfort, succursale du cháteau de Gaël, au diocése de Saint-Malo, devient Montfort-la-Cane.
 
La légende dit qu'une jeune fille prisonnière du seigneur de Montfort se lamente. Elle prie saint Nicolas pour échapper à son ravisseur et sauvegarder sa virginité ; le saint l’ayant exaucée, elle se retrouve miraculeusement transformée en cane, s’envole par la fenêtre de sa cellule et se pose sur l’étang du château.
Or, voilà que la même année, lors de la fête de la Translation, alors que la foule se pressait auprès des reliques de saint Nicolas, une cane sauvage pénétra avec ses canetons dans l'église. Elle voltigea près de l'image du Saint, vola jusqu'à l'autel, et salua le crucifix. Puis elle redescendit vers l'image du Saint, et y demeura jusqu'à la fin de la messe. À ce moment, elle s'envola, suivie de tous ses canetons, à l'exception d'un seul, qui demeura dans l'église.
Par la suite, et pendant plusieurs siècles une cane sauvage venait tous les ans, aux environs de la Saint-Nicolas, dans l'église et y déposait un de ses canetons en offrande au thaumaturge.

L'histoire devint si célèbre que, comme en attestent de nombreux documents au cours des siècles, la paroisse de Montfort fut appelée Montfort-la-Cane pendant plus de 300 ans. Les apparitions sont consignées dans les procès-verbaux plusieurs fois. Le clergé possédait des ornements sacerdotaux brodés d’effigies de la cane. Certaines sources parlent également de nombreux pèlerins qui venaient attendre le volatile à la porte de l’église, pour assister ensuite à la messe. La dernière apparition de la cane date du 8 mai 1739. Toutefois, comme seules les archives postérieures au XVe siècle ont pu être conservées, il manque énormément de témoignages, même si, comme le dit un ecclésiastique, « jadis, ces faits étaient devenus si communs qu'on ne prenait plus la peine de les signaler ».

 

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